L'histoire de Julie. - La Folle qui court
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L’histoire de Julie.

Voici un message que j’ai reçu de Julie. Julie a une histoire inspirante et touchante. Actuellement, elle se pose de nombreuses questions sur une éventuelle intervention chirurgicale qui pourrait transformer sa vie, mais qui ne se fait pas dans la facilité. Julie souhaite de tout coeur avoir des réponses à ses questions ou du moins des témoignages de personnes qui ont vécu la même situation qu’elle. Pouvez-vous l’aider ?

 

Bonjour Joannie,

Je suis tellement heureuse que ta course ait traversé la mienne !

Depuis plusieurs années mes samedis matin sont réservés à la course, été comme hiver, beau temps, mauvais temps. J’ai débuté avec 5 km et maintenant je fais de 8 à 10 km tous les samedis et quelques sorties en semaine un peu plus courtes.  Exactement comme toi, dans ton article « Mes samedis matin »,  j’ai toujours très hâte de m’endormir le vendredi soir pour me réveiller le samedi matin, choisir ma playlist, mes vêtements adaptés à la météo et finalement mon parcours !! Je fais aussi beaucoup de vélo (ski de fond l’hiver) et j’ai débuté la natation l’an dernier, donc tu me vois venir avec mes rêves de triathlon !!!

Cependant, je suis ralentie par 2 phénomènes hors de mon contrôle. Le premier comme pour beaucoup de monde : la COVID 19 qui m’empêche de faire mes 3 entraînements de natation par semaine. La natation est une révélation, je suis totalement en amour avec ce sport. Le second phénomène qui m’éloigne de mon rêve est en fait un problème d’ordre physique. J’aborde ce problème un peu plus loin dans mon message.

Mais j’aimerais d’abord me présenter. Je n’ai jamais vraiment osé le dire à personne, mais je suis plutôt fière de mon parcours des 6 dernières années. Ça me fait tellement plaisir d’en parler avec toi. J’ai l’impression que tu pourras me comprendre et je pense que tu auras de l’intérêt pour mon histoire plutôt banale et certes commune, mais qui est la mienne donc unique pour moi !

Je suis Julie, 51 ans. J’ai débuté ma prise de conscience de l’importance de la santé et de la forme physique à la suite d’un message assez direct envoyé par la vie.  J’ai reçu un diagnostic de cancer du sein à l’âge de 45 ans.  J’ai eu malgré tout beaucoup de chance et je me suis bien remise de cette épreuve.  Ma plus grande chance dans tout ça c’est finalement d’avoir bien reçu et surtout bien compris le message.

Après mes traitements de radiothérapie, ma radiologue m’a vraiment fait prendre conscience que si je ne modifiais pas mes habitudes de vie, on allait très possiblement se revoir avec une récidive au poumon ou autre. À ce moment-là, je fume la cigarette et je ne m’alimente pas très bien…  Donc, mon médecin me dit que je dois absolument arrêter de fumer et que par la même occasion, je risque aussi de prendre plusieurs livres.  À l’époque, je pèse déjà 160 livres et je mesure 5,4 donc personnellement je ne me trouve pas très gracieuse, je ne me vois vraiment pas avec 20 livres de plus. Surtout que je suis loin d’être en forme !

C’est à cet instant que je décide de prendre ma vie en main, à croire qu’il n’est jamais trop tard. Depuis ce temps, je m’entraîne plusieurs fois par semaine.  Je suis aussi végétarienne et j’apporte beaucoup d’attention à mon alimentation. Je pèse maintenant 135 livres. En fait, j’ai débuté tout ça très doucement, avec la marche, et des DVD d’entraînement pour les nuls que je pratiquais dans mon salon.  Ensuite, inscription au gym et début de la course, et le reste s’enchaîna.

L’autre jour, lors d’une visite chez mon médecin, après avoir pris ma pression elle m’a dit « Wow, un vrai cœur d’athlète madame Julie ! ». Faut dire que j’arrivais de faire 1h30 d’entraînement assez intense en piscine et que j’étais totalement sur la douceur du feeling qu’on ressent après.  Mon médecin venait de me combler de bonheur. C’était la première fois que quelqu’un osait utiliser mon nom et le mot « athlète » dans la même phrase. J’en suis encore surprise et tellement fière !!!  Mon but est de plus plus près : devenir une triathlète et ce pour tout mon corps et pas seulement pour une partie de celui-ci.

Je dois tout d’abord résoudre mon problème qui est le suivant :  je souffle de claudication intermittente causée par une sténose de l’artère iliaque du côté droit.  Ce problème peut être en lien avec mon ancienne vie, l’hérédité ou sans raison précise.  Ça semble simple, mais pourtant ça m’aura pris près de 5 ans avant que les médecins trouvent ce qui causait cette fameuse douleur à mon mollet droit et qui ralentissait ma course. Lorsque je cours 10 kilomètres, je dois prendre des pauses régulièrement afin de permettre au sang de circuler à nouveau dans mon mollet.  La douleur peut être ressentie de la fesse jusqu’au pied. Dans mon cas c’est surtout au mollet et plus récemment dans la fesse.  Je suis en attente d’une chirurgie majeure qui consiste en un pontage de l’artère. Ils vont remplacer mon vaisseau sanguin par une prothèse en genre de Kore-Tex.  C’est une opération assez douloureuse car elle nécessite une incision au ventre de plusieurs centimètres pour atteindre l’artère. Plusieurs mois de convalescence sont nécessaires, incluant un séjour de 7 à 10 jours à l’hôpital dont 3 à 4 jours sous observation aux soins intensifs. Ce problème est souvent vécu par des coureurs ou des sportifs car la douleur survient à l’effort en général donc le problème n’est pas bien connu des gens sédentaires.  Je demeure en attente de cette chirurgie depuis le début de la pandémie.

Juste un petit commentaire pour l’importance de ne pas capituler trop vite. Au début des recherches pour trouver la cause de la douleur à mon mollet à la course, plusieurs médecins me conseillaient d’arrêter de courir vu mon âge puisque la douleur était ressentie seulement à la course. On me conseillait de faire autre chose : de la natation, du vélo, etc.  « Vous n’aurez plus mal, si vous ne courrez plus ». Mais moi je voulais courir, absolument. Chose certaine, ce n’était pas normal. Je voulais qu’on trouve ce que j’avais. Par contre, j’étais loin de m’imaginer que la solution était aussi exigeante.

Je me questionne énormément depuis. Existe-t-il des personnes qui ont vécu la même situation avec une artère en problème ? Est-ce que ces personnes pourraient me rassurer et me convaincre que ça vaut la peine de subir cette opération ? Ou peut-être pas ? Est-ce que l’opération a réglé le problème à 100% ?  Je ne peux pas envisager d’arrêter de courir malgré la douleur à chaque sortie. Je rêve du jour où je n’aurai plus mal. Je me dis que je vais parvenir à faire beaucoup plus en beaucoup moins de temps, mais à l’inverse, il y a une partie de moi qui se demande si ça vaut le coût. Je suis un peu loin de mes 20 ans. Est-ce un coup d’épée dans l’eau ? Si seulement je pouvais avoir des réponses à mes questions…

En finissant, merci d’avoir pris du temps pour me lire, personnellement ça m’a fait un grand bien de l’écrire et de me raconter à quel qu’un qui connaît et qui parle de l’ivresse de la course et de la fierté de la pratiquer.

Je commande ton livre « La Course c’est la Vie » immédiatement. J’ai déjà hâte de le dévorer !

Merci encore.

Julie.

Pour contacter Julie, vous pouvez lui écrire à l’adresse suivante : [email protected]

Joannie Fortin
[email protected]

La folle c’est moi. Une vraie de vraie ! Intense, créative, émotive, avec une belle naïveté… mais tellement attachante ! Ma plus grande qualité ? La folie ! Pourquoi je cours ? Pour être moins Folle ! Je cours pour me trouver belle. Je cours pour prendre du temps pour moi. Je cours dans l’idée de canaliser mon trop plein de tout.