22 Avr L’amour de la course est plus fort que l’amertume de certaines sorties.
Ahhhhh, l’amertume… Ce sentiment de découragement, d’humiliation et parfois même d’échec. Il ne m’aura pas ! Parce que la course et moi, on est de vieux amis, et ce n’est pas ma poussette qui va briser cette relation !
Parce que oui, je cours avec une poussette. Et qui dit poussette, dit bien sûr, un bébé ! Lorsqu’on devient maman, c’est inévitable, il faut soit trouver une activité à faire ensemble, soit laisser bébé avec papa ou une personne de confiance pour réaliser ses activités physiques.
Étant nounou depuis plusieurs années, j’avais déjà réalisé quelques sorties de course avec une poussette. Quand c’est quelque chose d’occasionnel, tu choisis le moment, la journée, la température, la forme, l’humeur. C’est simple, ça se déroule presque toujours à merveille ! Et puis le soir, bah… tu rentres chez toi, sans enfant et voilà. Alors que maintenant, c’est une tout autre histoire 😉
Les conditions, il y en aura toujours pour nous donner envie de ne pas sortir. Il y aura parfois la couche à changer, le boire qui arrive plus tôt que prévu, une suce tombée voir même perdue. Mais vous savez quoi, je me suis vite rendue à l’évidence, ça arriver aussi lorsqu’on reste tranquille à la maison. Et puis, y’a pas qu’à soi que ça fait du bien, bébé aussi deviendra vite un adepte !
Au fil du temps, on arrive à voir que le sentiment de bien-être post-course est tout aussi présent pour l’enfant que pour nous. La première et meilleure raison selon moi : Parent heureux, bébé heureux ! Il le sent, il le voit, il l’apprécie.
Bien sûr, il y aura des jours plus durs, des sorties écourtées et des intempéries imprévus, ou non. C’est ce qui rend cela encore mieux. On apprend à se connaître à deux, d’une nouvelle manière. Ça donne envie de se dépasser même parfois, de démontrer à notre progéniture qu’on est prêt à tout, que tout est possible aussi !
Parce qu’il n’a pas toujours envie de s’asseoir dans la poussette pour une heure maintenant, le rituel suivant le sport est vite devenu quelque chose de très important pour nous puisqu’il a grandi. (Ça fait déjà 18 mois qu’il me suit et m’encourage. Maintenant avec ses mots, au départ avec ses applaudissements et ses sourires!) On prévoit une sortie, un arrêt ou une collation spéciale qui est une motivation pour toute la durée du trajet. Un arrêt dans un nouveau parc, un retour en transport en commun, une visite chez un ami/la famille, un babycino et un café… peu importe ce qui vous plaît.
Bien sûr, il faut être bien équipé. Une belle grosse poussette à trois roues, avec des suspensions (lourde haha) et sécuritaire pour que bébé puisse s’endormir à l’occasion. Et il faut se laisser du temps, ça redeviendra vite la course que vous connaissiez auparavant mais il y aura quelques ajustements à faire probablement. Pour moi, la première fois que nous sommes sortis pour un jogging, il avait 6 mois. J’ai commencé avec de très petit parcours parce que j’étais inquiète du confort de bébé et je devais retrouver tranquillement mon cardio. Puis, la première fois qu’il est tombé endormi, je me suis dit, j’y vais. Il est confortable et c’est l’occasion rêvé pour nous habituer. Une semaine plus tard, le tour est joué, il était maintenant toujours très excité d’embarquer dans ” la poussette de course”
Lors de notre premier 10km, une pluie chaude nous a surpris, et je me souviens encore m’être arrêter et éclater de rire tout en étant anxieuse parce qu’on était encore à 4km de la maison et ce n’était pas près d’arrêter. Quand bébé m’a entendu, son fou rire m’a donné toute la force nécessaire pour combattre le vent et après ce jour, je ne me suis plus jamais retenue de sortir lors des jours de pluie. Une fois bien habillé, et bien chaussé, rien de mieux que des chemins déserts pour aller se dépenser un peu! Alors, peu importe comment une course a pu se dérouler, les souvenirs que l’on crée et les moments partagés sont d’une valeur inestimable. La course accompagnée de bébé, c’est la meilleure chose qui soit… 95% du temps haha!