La Folle Qui Court... de moins en moins. - La Folle qui court
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La Folle Qui Court… de moins en moins.

Quand j’ai appris ma grossesse, je me suis précipitée sur Instagram à la recherche de photos de futures mamans qui courent jusqu’à la toute fin de leur terme. Ce que je les trouve inspirantes, ces femmes qui continuent de jogger avec leur belle grosse bedaine de 35, 36, 38 et 39 semaines. Tellement, que moi aussi je voulais être de celles-là.

Je n’ai donc jamais cessé mes entraînements de course à pied. De un, ça me faisait du bien à travers tous les questionnements et le stress que je vivais et de deux, j’étais tellement fière de pouvoir continuer de m’entraîner, même enceinte. Pas question pour moi d’arrêter de courir ! Je voulais prouver que ça se faisait. Et je l’ai fait…

…jusqu’à ce qu’une petite tache de sang ne vienne s’incruster dans mes sous-vêtements après une séance de course. J’étais à 5 mois de grossesse.

Sans entrer dans les détails, ma médecin m’a expliqué que le fait d’avoir un groupe sanguin négatif quand on est enceinte vient complexifier un ti-peu la game. Une question d’anticorps que je pourrais développer. Rien de dangereux pour ma grossesse actuelle, mais ça pourrait compliquer mes futures grossesses. Suite à cet incident, je suis allée passer des tests sanguins quasi-quotidiens pendant une semaine à l’hôpital, on m’a fait passer une échographie « pour être sûr que » et j’ai reçu un vaccin. Sérieux, mon niveau de stress a augmenté pas-pire. Ma médecin m’a gentiment fait comprendre que ce même processus allait devoir être refait à toutes les fois qu’une perte sanguine surviendrait…

Faque… considérant tout ce que cette mini tache de sang avait entraîné, j’ai mis la course à pied de côté jusqu’à la fin de mon terme.

Ouin. Pas besoin de te dire que ça ne faisait pas mon affaire. C’est venu me chercher, honnêtement. Et je ne comprenais pas pourquoi. Parce que sincèrement, je me sentais beaucoup plus à l’aise avec ma décision d’arrêter de courir que si j’avais pris le risque de poursuivre mes entraînements de course à pied.  Mais cette décision a quand même éveillé une mini frustration et surtout une déception au fond de moi… mais quelle déception ? J’ai mis le doigt dessus assez vite…

La déception de ne pas pouvoir être de celles qui diraient qu’elles ont couru jusqu’à la toute fin.

Mon orgueil ! Clairement, c’était mon maudit orgueil qui me faisait sentir ainsi. Sérieux ?! Je n’étais pas fière de moi, là… J’aborde d’ailleurs le thème de l’orgueil, dans mon livre La Course c’est la Vie. Un chapitre que je n’ai pas hésité à relire. Je me suis rapidement ressaisie. La course à pied, ce n’est qu’une question de temps avant que je m’y remette. Non, ça ne fait pas mon affaire, mais c’est la meilleure chose à faire… pour mon bien et celui de mon bébé. Et il y a tellement d’autres activités physiques que je peux pratiquer. Je n’ai aucune raison de me plaindre.

S’il y a une chose que j’ai comprise avec la grossesse, c’est que le lâcher-prise est l’élément numéro un à retenir. Ce n’est pas parce que tu souhaites que ça se passe ainsi que ça va réellement se passer ainsi…

J’ai toujours aimé avoir le contrôle sur ma vie, sur mes projets… mais je réalise qu’un peu de souplesse dans toute cette rigidité ne peut qu’être bénéfique. Une belle leçon que je tâcherai d’appliquer dorénavant à tous les aspects de ma vie !

Joannie Fortin
[email protected]

La folle c’est moi. Une vraie de vraie ! Intense, créative, émotive, avec une belle naïveté… mais tellement attachante ! Ma plus grande qualité ? La folie ! Pourquoi je cours ? Pour être moins Folle ! Je cours pour me trouver belle. Je cours pour prendre du temps pour moi. Je cours dans l’idée de canaliser mon trop plein de tout.