Les événements de course à pied ne sont pas faits pour moi - La Folle qui court
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Les événements de course à pied ne sont pas faits pour moi

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu une relation amour/haine avec la course.  Je me souviens encore de ce fameux cours d’éducation physique où nous devions courir autour du lac, en cinquième secondaire.  J’attendais impatiemment le petit endroit qui permettait de marcher sans être vue et sans perdre de points.  Vous dire à quel point la course était ma bête noire.   

Par la suite, je me suis sauvée des cours impliquant trop de course au Cégep par des cours en piscine. Le bonheur! C’est également dans ces années-là que j’ai découvert ce qu’étaient les périostites.  Dans mon cas, un rien ne les déclenche. Bonjour la meilleure excuse pour ne pas courir. 

À l’été 2009, ma famille et moi avons déménagés près des Plaines d’Abraham.  L’année suivante, je me suis donné le défi de courir un 5km à la fin de l’été dans une course officielle, ce que j’ai fait en compagnie de ma maman.  L’été qui a suivi, le défi a augmenté à 10km. Par la suite, si ma mémoire est bonne, j’ai fait deux courses officielles de 10 km en deux ans.  En 2015, un défi m’est proposé : courir un demi-marathon.  Je me suis entraînée 4 fois par semaine et j’aimais ça.  Le jour de la course, croyez-moi que l’expression « Plus jamais » a été prononcée à de multiples reprises. 

Cette expression, je l’ai dite après toutes mes courses officielles. Et comme les courses étaient toujours à la fin de l’été, il s’agissait de mes dernières courses de l’année bien souvent.  Bien entendu, quand on arrête de courir trop longtemps, on doit reprendre à zéro l’année suivante.  Des nouveaux départs en course, j’en ai eu un et un autre.   

Les excuses, je les ai toutes utilisées : « Je ne suis pas assez équipée pour l’hiver, il pleut, il fait froid, il fait trop chaud, je pense que j’ai un début de périostite, je ne veux pas être trop fatiguée pour mon souper ce soir. »  Absolument tout peut être transformé en excuse. J’en suis devenue une experte. Aujourd’hui, une citation de motivation accompagne chacune de ces excuses : Le seul entraînement que tu regrettes est celui que tu ne fais pas. 

J’ai recommencé à courir pour le plaisir en 2019. Je courais de manière saisonnière. Simplement moi, mes souliers de course et ma musique.  Et depuis, je cours tous les étés. 

Durant le confinement, j’ai commandé le livre de La Folle Qui Court La Course c’est la vie.  Autant je l’ai lu rapidement, autant que j’en ai profité pour effectuer des introspections sur ma relation avec la course. Je voulais tellement savoir « Pourquoi ai-je une relation amour/haine avec la course? ». 

La réponse m’est apparue facilement.   

Ce n’est pas la course le problème, ce sont les évènements de course.  J’ai découvert que je ne suis aucunement compétitive dans ce sport.  Alors, sentir cette pression de performer sur un parcours donné, sur une distance déterminée, dans un motton de personnes au travers desquelles il faut zigzaguer afin de se détacher et avoir de l’espace pour courir, ce n’est pas pour moi.  Et que dire de la démotivation qui s’est emparée de moi lorsque je me suis faite dépasser dans une montée par un monsieur qui courait avec une poussette?  À la fin de cette course, vous connaissez déjà la phrase qui a été prononcée. 

Lorsque j’ai réalisé l’origine de toute cette haine, doucement, ma mentalité a changé.  J’ai choisi de ne plus faire de courses organisées, mais de courir pour moi.  Les médailles reçues ne sont pour moi que des objets qui accumule la poussière.  Les petites victoires qui nourrissent ce sentiment de fierté, comme l’atteinte d’une nouvelle distance ou la diminution de mon temps sur une distance donnée, sont plus importantes à mes yeux.   

Partir courir aux petites heures du matin, c’est mon grand plaisir depuis le mois d’avril dernier.  Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il fasse chaud, j’y vais. Au début du mois de mai, je me souviens avoir dit à mon copain que mon objectif était de courir 10km facilement à la fin de l’été.  J’avais un plan dans ma tête, celui de graduellement augmenter la distance jusqu’au 10km tant désiré, puis de courir cette distance quelques fois avant que la température ne chute.   

Le matin de mes 32 ans, le 23 juin dernier, je me suis levée, j’ai enfilé mes chaussures et je suis partie courir 10km. C’était ma première fois de l’été.  Quel sentiment de fierté j’ai ressenti!  J’ai continué à courir, majoritairement des 5km et, une fois par deux semaines, la grosse sortie. 

Aujourd’hui, je cours pour moi, pour le bien que ça m’apporte.  Je cours depuis 8 mois et mon nouveau défi, c’est de continuer durant l’hiver.   

Souhaitez-moi bonne chance! 

 

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Frédérique Boivin
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Je suis une fille souriante, dynamique et sportive à mes heures. J’aime profiter de la vie et je suis facilement émerveillée! Présentement à la recherche de mon X, je touche à TOUT ce qui fait ressortir mon côté créatif!