Voyager avec un bébé de 3 mois - La Folle qui court
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Voyager avec un bébé de 3 mois

Je l’ai fait à l’aéroport et dans l’avion. Je l’ai fait entre deux lavabos dans les toilettes publiques. Je l’ai également fait sur un siège d’autobus et dans un taxi. Je l’ai même fait sur une table de salon, sur un banc de parc et sur la chaise d’un resto. Mais je dirais que mon favori reste le confort du divan…

Ouais bin… mon récent voyage en Espagne m’a permis d’expérimenter tous ces endroits pour changer des couches et/ou allaiter. Quoi ?! Tu pensais que je parlais d’autre chose ? Comme tu as l’esprit mal tourné… 😉

Au-delà d’être devenue la reine des changements de couches et de l’allaitement dans tous les endroits inimaginables, je te confirme que voyager en famille c’est toute une aventure. On était loin du voyage backpack en solo que j’ai fait en Indonésie pendant un mois il y a 6 ans. Juste pour la quantité de bagages, c’était deux mondes.

D’abord, revenons à la base. Mise en contexte : mon chum et moi avons décidé de partir pour 10 jours à Lanzarote, une île espagnole des îles Canaries avec notre fille d’à peine 3 mois. On parle de trois vols pour s’y rendre et trois vols pour revenir. C’est définitivement ce que j’appréhendais le plus et ce qui a été le plus challengeant. J’avais peur de devoir gérer des crises de pleurs et déranger tous les passagers. De devoir m’excuser auprès d’eux et me sentir super mal pour tout le monde. 

Après coup, je te partage 4 réflexions/constats qui me permettent maintenant d’être beaucoup moins nerveuse sur ce point :

1.  Les passagers sont très au fait qu’un bébé, ça pleure et ça fait des bruits. La plupart étant eux-mêmes des parents ou encore des grands-parents. Ils savent donc très bien que c’est quasiment impossible qu’un bébé reste muet durant un vol de 7 heures.

2.  Et même si mon bébé pleure, tout le monde doit se douter que je ne fais pas exprès de faire pleurer mon bébé et qu’au contraire, je fais tout ce qui est en mon possible pour éviter qu’il ne dérange.

3.  Troisième des choses : maintenant, tout le monde a des écouteurs. Donc pratiquement personne ne peut être réellement dérangé par mon bébé. Et si c’est le cas, qu’il monte le son. Voilà qui clos le dossier.

4.  Finalement, le personnel à bord des avions est tellement mais tellement dévoué à ce que tout se passe bien pour les petites familles que tout le monde y met du sien pour que ça se passe le mieux possible. Il y a toujours une solution.

OUF ! Avoue que ces 4 points font du bien. Moins de stress et ton bébé qui va le ressentir. Des parents relaxes = un bébé relaxe. 

Puisque notre fille était âgée d’à peine 3 mois, nous n’avons évidemment pas acheté de billet d’avion pour elle. Nous avons choisi de la garder sur nos genoux. Par contre, j’avais une certaine appréhension pour nos trois vols (30 minutes, 7 heures, 4 heures). Allions-nous être fatigués de devoir constamment la garder sur nous ? Et elle ? Allait-elle se tanner de ne pas pouvoir changer de position ? J’ai donc lu sur un blogue qu’il était possible de réserver un berceau.

 

BERCEAU DANS L’AVION

Berceau avion
Quelques jours avant notre départ, j’ai donc contacté nos compagnies d’aviation (Air Canada et Lufthansa) afin de réserver notre accès à un berceau pour Rosanna. Le berceau est installé sur une paroi de l’avion et permet aux parents de se libérer les bras, alléger les jambes et penser pouvoir dormir un peu (à ne pas sous-estimer). Les berceaux ne sont pas disponibles dans tous les vols, ni les compagnies d’aviation. Dans notre cas, c’était possible d’avoir un berceau uniquement sur les vols de 7 heures. Ce qu’on m’a expliqué, c’est que le fait de réserver un berceau ne coûte rien à la personne qui accompagne l’enfant (moi, dans mon cas), mais que je devais réserver un siège pour l’autre personne si je voulais qu’elle soit assise avec moi. Donc, pour que mon chum soit à mes côtés, j’ai déboursé 100$ par siège (200$ au total pour les 2 vols de 7 heures). Rosanna n’a finalement pas dormi dans le berceau. Je pense que l’environnement inconnu de l’avion ne la mettait pas en confiance. Elle a préféré, de loin, dormir dans le porte-bébé ou dans nos bras.


Je suis tout de même extrêmement satisfaite d’avoir réservée ces sièges puisque nous étions installés à l’avant d’une section, ce qui fait que nous avions beaucoup de place pour nos jambes et tout le matériel nécessaire pour Rosanna. Je le conseille sans hésiter.

 

PORTE-BÉBÉ

Escale voyageCe fut mon incontournable en avion. Jamais je n’aurais pensé l’utiliser autant. Dès que notre avion avait atteint son altitude de croisière et que Rosanna commençait à se sentir inconfortable sur nous, je l’installais dans le porte-bébé, je me promenais dans l’allée de l’avion en lui chantant sa berceuse favorite. Grâce au bruit de fond des moteurs de l’avion, personne ne m’entendait chanter, heureusement. Ce ne sont pas des plaintes pour le bébé que j’aurais eues, mais pour mon piètre talent de chanteuse. Ahahaha ! Combien d’aller-retours ai-je fait ? Assurément des dizaines. Chose certaine, Rosanna s’endormait à tout coup lorsqu’elle était dans le porte-bébé. Elle a donc pu dormir de longues heures et éviter d’être trop épuisée à la fin de nos trois vols.

Le porte-bébé a aussi été ultra pratique durant nos activités où la poussette était plus ou moins adéquate (tour se dromadaire!) 😂

 

Mon porte-bébé est le Baby Carrier Mini de la marque BabyBjörn.

 

POUSSETTE

Poussette voyagePuisque nous avions de nombreuses connexions à faire, la poussette est devenue extrêmement utile dans les aéroports. Le porte-bébé l’est tout autant, mais disons qu’après avoir porté ma fille pendant des heures durant nos vols, la poussette devient le parfait complément et une excellente manière d’alléger mes trapèzes le temps d’une escale. Oui, la poussette se trimballe jusqu’à l’entrée de l’avion. Lors de l’enregistrement des bagages, on identifie la poussette comme une valise. Ça ne coûte pas plus cher et on peut la traîner partout. Juste avant d’entrer dans l’avion, on laisse la poussette qui s’en va directement dans la soute, le temps du vol et on la récupère en sortant. Pas compliqué et franchement pratique.

Et pas besoin de mentionner qu’une poussette en voyage, c’est tout aussi utile pour toutes les activités que tu feras lors de ton séjour. À noter que le pare-soleil devient lui aussi un incontournable si ta destination se veut chaude et ensoleillée.


UNE ESCALE DE 12 HEURES

Lors de notre retour, nous avion une escale de 12 heures entre 2 vols. Une escale de nuit, en plus. Donc rien d’autre à faire ou à visiter dans la ville où nous étions.

Au lieu de rester à l’aéroport (ce que nous aurions peut-être fait sans enfant), nous avons réservé une chambre d’hôtel située à 5 minutes.

Un 300$ bien investit qui a permis à notre bébé de dormir 6 heures en ligne. Nous aussi on a pu se reposer et SURTOUT prendre une douche !! Genre, trop satisfaisant !

 

 

 

LAIT MATERNISÉ

La grande majorité de l’alimentation de notre fille se fait par l’allaitement, ce qui est VRAIMENT pratique en avion. L’allaitement devient une source de réconfort, une manière de lui éviter les maux d’oreilles lors des décollages et atterrissages et surtout la façon la plus rapide de la nourrir lorsqu’elle a faim. Nous lui offrons toutefois un biberon de lait maternisé à tous les jours, ce qui fait que j’en ai apporté avec moi dans l’avion. Oui, il est tout à fait possible d’apporter du lait maternisé sous forme liquide dans son bagage de cabine. Il suffit simplement de le garder dans son emballage original scellé et de le montrer aux agents de sécurité lorsque vous passez au détecteur. Il se peut que les agents prennent le temps de valider le produit, dépendamment du pays, mais il n’y a normalement aucun souci à en trimballer. Les petites familles sont très très bien accommodées dans les aéroports. Évidemment, il n’y a aucun problème à opter pour le lait en poudre, mais je trouve que la formule prêt-à-boire est plus efficace. Les agents de bord se feront un plaisir de réchauffer votre lait et vous fournir l’eau dont vous aurez besoin.


BANC DE BÉBÉ

Un des gros questionnements que j’avais était de savoir comment ça se passait dans les transports. Devais-je apporter la coquille pour Rosanna ? Devais-je apporter la base de la coquille pour la voiture si jamais on prenait un taxi ? Cet élément m’a longuement titillé. Après avoir lu quelques commentaires sur un forum à propos de la destination où nous allions, j’ai finalement décidé de ne pas apporter la coquille. Je savais qu’il y avait un banc de bébé prévu dans la navette qui allait nous attendre à l’aéroport et je savais aussi qu’il était possible de demander un banc de bébé dans certains taxis. Concrètement, pour les 2 taxis que nous avons pris durant notre séjour, nous avons gardé notre fille dans nos bras. C’est pas l’idéal, je l’admets, mais c’est un choix qu’on a fait. Nous avons aussi loué une voiture dans laquelle nous nous sommes assurés d’avoir un banc adapté pour notre fille. Honnêtement, je pense que la location d’une voiture devient la manière la plus simple de se déplacer en toute sécurité, si vous vous sentez à l’aise de le faire dans un autre pays. Dans ce cas, vous pouvez apporter votre propre coquille. 


PARC POUR DORMIR


Lors de la réservation de notre hôtel, nous avons bien pris soin de spécifier que nous avions un bébé avec nous et qu’il nous fallait quelque chose pour la faire dormir. Un parc pour bébé nous attendait donc dans la chambre lorsque nous sommes arrivés.

Il faut simplement demander et s’informer. La plupart du temps, on fera tout pour nous accommoder.

 

HÔTEL

Nous avons été accueillis dans un complexe hôtelier très familial. C’était facile pour nous d’avoir accès à de l’équipement pour bébé. Notre chambre était en fait un petit appartement. Nous avions donc à notre disposition un micro-ondes, une cuisinière et un réfrigérateur, c’est-à-dire tout ce qu’il faut pour réchauffer le lait, le conserver et stériliser nos biberons. Ça a fait une grosse différence et je ne manquerai pas de veiller à ces détails lors de nos prochaines réservations.


VALISES

Chacun de nous trois avait droit à sa grosse valise de soute, ce qui fut un GROS PLUS dans la planification des bagages. Mine de rien, un bébé de 12 livres, ça nécessite pas mal plus d’équipement qu’on ne le croit !

Voici ce que j’ai apporté dans la grosse valise (soute) de Rosanna et dans son sac à couche, de même que dans le bagage de cabine.


BAGAGE DE SOUTE

  • Thermomètre : la fièvre à l’ère de la covid, il faut s’en méfier.
  • Aspirateur nasal : je l’utilise quotidiennement depuis sa naissance. Lorsqu’elle respire bien, elle boit bien et elle dort bien. Donc je ne pouvais pas partir sans lui. J’utilise celui de la marque Braun que j’adooooore!
  • Tire-lait (avec des piles)
  • Crème solaire minérale : la marque Attitude m’avait été recommandée par la pharmacienne
  • Savon pour bébé : la crème solaire, ça rend un bébé gommant. Et un bébé propre, ça sent siiiiiii bon !
  • DES mousselines : elles sont tellement pratiques ! Ça couvre bien et c’est léger lors des journées chaudes et ensoleillées. Ça devient aussi un excellent foulard pour se camoufler lors des séances d’allaitement en public
  • Doudous : les soirées étaient plutôt fraîches alors pour nos promenades ou lors de nos déplacements vers les restaurants, nous prenions soin de bien couvrir notre fille dans la poussette.
  • Couches : j’en ai apporté beaucoup. J’aurais très bien pu en apporter moins puisqu’il y en avait dans toutes les pharmacies à proximité. Mais bon, je voulais être certaine de ne pas en manquer.
  • Couches pour piscine : elles n’ont pas servi, mais au moins, j’en avais au cas… et elles vont servir pour les futurs cours de natation 😉
  • Lingettes humides : j’avais prévu 2 paquets. Je n’en ai pas manqué.
  • Lait maternisé : contrairement aux couches, j’ai prévu assez de lait maternisé pour la durée totale de notre séjour puisque je me doutais bien que la marque que j’utilise n’existe pas en Espagne. Et puisque j’allaite la majeure partie du temps, je n’avais pas à en transporter beaucoup.
  • Maillot de bain
  • Chapeau : à protection UV
  • Vêtements
  • Ballon d’exercice : oui, oui ! Une fois dégonflé, il ne prend pratiquement pas de place dans la valise et chez nous, il est utile au quotidien quand je veux calmer les pleurs de ma fille et l’endomir. Je m’assois sur la ballon et je me « swing » dessus avec ma fille dans les bras. Ça la berce sans trop d’effort de ma part et elle s’endort rapidement. Il me fut très utile en voyage. 
  • Beké-bobo : nous avions un micro-ondes dans la chambre. Aussi réconfortant pour ma fille en voyage qu’à la maison.


BAGAGE DE CABINE

  • Coussin d’allaitement : même s’il est plutôt lourd, je tenais à l’emporter. Il ne m’a pas servi dans l’avion, mais une fois sur place, j’étais très heureuse de l’avoir.
  • Couvertures : je voulais m’assurer que notre fille n’ait pas froid lors des vols
  • Pyjama de rechange (un débordement est si vite arrivé)
  • Bas de rechange
  • Biberons

SAC À COUCHES (il m’a également servi de sac personnel pour le voyage)

Pour MOI

  • Porte-feuille
  • Passeports
  • Baume à lèvres
  • Dentifrice
  • Brosse à dent (une quasi-obsession)
  • Gomme
  • Déodorant
  • Cellulaire
  • Écouteurs
  • Livre de lecture
  • Mouchoirs
  • Stylo
  • Gravol : j’en ai pris lors de notre premier vol de 7h, ce que je fais normalement quand je prends l’avion afin de me faire dormir, mais je considère que cette fois c’était une erreur. Alors que le médicament faisait effet et me donnait le goût de dormir, ma fille, elle, ne voulait pas dormir. Résultat, j’ai « rushé solide » entre mon envie de dormir et l’obligation de rester éveillée pour m’occuper de ma fille. Une autre leçon.
  • Bouteille eau (allaiter, ça donne soif en titi !)

Pour ROSANNA

  • Suce
  • Couches
  • Lingettes humides
  • Gigoteuse : notre fille dort toujours avec sa gigoteuse et je me suis dit que ce serait réconfortant pour elle de la porter durant les vols, ce qui fut le cas.


TENUES POUR L’AVION

Nous avons choisi de faire voyager notre fille en pyjama. C’est confortable et chaud. Personnellement, j’ai toujours froid en avion alors pas question pour ma fille de frissonner. En plus de son pyjama, je lui ai mis une tuque mince, de petites mitaines et une paire de bas. On lui a également enfilé sa gigoteuse lorsqu’elle dormait sur nous.

En ce qui me concerne, le legging est toujours ma tenue de prédilection en avion. Cette fois-ci, par contre, j’avais le facteur « allaitement » à gérer. Je me suis donc procuré un soutien-gorge de sport d’allaitement et un hoodie d’allaitement de la compagnie québécoise 4U Maternity. Grâce à ces 2 morceaux, mon allaitement fut super simple, confortable et discret. Pas de gilet remonté jusqu’à la gorge avec la moitié du ventre dénudé. J’me suis gardé une p’tite gêne.


AU FINAL (!!!)

Voyager en famille, oui, c’est complètement différent de tous ce que j’ai vécu jusqu’à présent, mais c’est donc bien merveilleux ! Si y’a une chose que toutes les nationalités ont en commun, c’est bien la famille. C’est fou les personnes avec qui nous avons tissé des liens uniquement parce que nous étions avec notre bébé. Des conversations universelles, rassembleuses. 💗 

Je suis siiiiiiiii fière de notre petit lutin qui, malgré toutes nos folles journées, a toujours gardé son beau sourire et fut tellement curieuse de tout ce qu’elle voyait (oui, oui, déjà à même pas 3 mois). Je suis également tellement fière de mon chum et moi, de l’équipe que nous formons. Même si notre fille était le centre de notre attention et de nos décisions, nous avons tout de même réussi à prendre soin de notre couple et s’aimer encore plus.


Je reviens chez moi, dans mon confort, dans mes affaires et câline que mon quotidien semble plus simple et plus facile qu’avant de partir. J’ai l’impression que tout est possible depuis ce voyage. Bon, c’est vrai que je vais me reposer un peu avant de repartir, mais je t’avoue être déjà en train de magasiner notre prochaine destination…

 

Joannie Fortin
[email protected]

La folle c’est moi. Une vraie de vraie ! Intense, créative, émotive, avec une belle naïveté… mais tellement attachante ! Ma plus grande qualité ? La folie ! Pourquoi je cours ? Pour être moins Folle ! Je cours pour me trouver belle. Je cours pour prendre du temps pour moi. Je cours dans l’idée de canaliser mon trop plein de tout.