Le chemin de gravelle : Comment mon entraînement de demi-marathon s’est transformé en une éprouvante course de 10km
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Distance 10 km

Le chemin de gravelle : Comment mon entraînement de demi-marathon s’est transformé en une éprouvante course de 10km

Ça s’est fait la fin de semaine dernière, dans le cadre du Marathon Beneva de Québec : j’ai participé à la course de 10km. Je suis super fière de moi ! Une magnifique journée lors d’un événement extraordinaire qui réunissait des milliers de coureurs.

Mais, ce n’était pas ce qui était prévu. Jusqu’à tout récemment, je m’entraînais pour faire le demi-marathon lors de cette même journée.

Quand j’ai accepté d’être ambassadrice une fois de plus pour Je Cours Qc, j’étais enceinte. C’était à l’automne dernier (2021). Je me disais qu’en accouchant en janvier, ça me donnerait amplement de temps pour reprendre la course à pied et être prête pour mon demi-marathon en octobre, le seul objectif de ma saison. À ce moment-là, pour moi, c’était tout à fait réaliste.

Le pire c’est que ça aurait pu l’être puisque mon retour à la course s’est effectué somme toute rapidement et sans accro. Mais non. Je pensais que m’entraîner avec ma fille dans la poussette serait complètement génial. Ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’au final, je n’aime pas tant que ça courir avec la poussette. Je trouve ça difficile physiquement, ça ne me permet pas de me retrouver avec moi-même à 100% et de décrocher complètement comme lorsque je cours toute seule. J’avais en tête de profiter de mon été en congé de maternité pour m’entraîner au maximum. Ce que je n’avais pas prévu, c’est cette longue période de démotivation que j’ai vécue au cours de la saison. Quand ma fille a intégré la garderie en septembre, je me voyais m’entraîner tous les matins après être allée la déposer. Ce que je n’avais pas prévu, c’est que la garderie entraîne son lot de microbes : j’ai été malade pendant plus de 2 semaines. L’énergie pour sortir courir était juste inexistante.

À quelques jours de mon demi-marathon, alors que j’étais encore sur les antibiotiques, j’ai réalisé que ma dernière sortie de course à pied remontait à il y a 3 semaines. J’ai donc fait changer mon dossard pour celui du 10 km. Ça non plus, ce n’était pas prévu.

Normalement, j’atteins les 10 km avec beaucoup d’aisance. En fait, quand je ne sais pas quoi faire comme entraînement, je cours 10 km. C’est comme un standard de distance pour moi. C’est le genre d’entraînement qui me challenge et me satisfait juste assez. Je peux faire ça 4 à 5 fois par semaine.

Dimanche, je me suis donc élancée sur cette distance que j’ai parcourue avec beaucoup de difficulté. Et pourtant : le parcours ne présentait pratiquement aucun dénivelé. Mais j’ai eu mal. Genre, vraiment mal. Une douleur au bas de mon dos est apparue au 2e km. Ça sortait d’où ? Je l’ignore. Sans compter que n’ai jamais réussi à trouver un souffle régulier. J’avais toujours l’impression de chercher mon air.

J’imagine même pas ce que ça aurait été si j’avais fait le demi-marathon… quelle bonne décision d’avoir choisi le 10km !

Quelques heures après ma course, on m’a dit cette phrase : « Tu sais, Joannie, il ne faut pas que tu oublies que tu es sur un chemin de gravelle présentement. Depuis que tu as donné naissance à ta fille, tu as mis ton flasheur à droite et tu roules sur la voie d’accotement. C’est certain que tu vas retrouver l’asphalte un jour, mais pour le moment, il faut que tu acceptes que ce que tu prévois ne sera pas toujours ce qui se passera. Tu en as eu la preuve aujourd’hui. Garde en tête que tu as tout de même fait une course de 10km. C’est admirable. Tu dois en être fière ».

Oui, je suis fière de moi, c’est certain ! Mais ce que je retiens le plus, c’est que je viens de vivre une belle leçon de vie qui me fait grandit. J’apprends beaucoup depuis que je suis devenue maman. Pas mal plus que ce que je pensais, même. Et ça c’est grâce aux personnes précieuses et sages de mon entourage qui m’apportent ces belles pistes de réflexion.

Je suis privilégiée.

Joannie Fortin
[email protected]

La folle c’est moi. Une vraie de vraie ! Intense, créative, émotive, avec une belle naïveté… mais tellement attachante ! Ma plus grande qualité ? La folie ! Pourquoi je cours ? Pour être moins Folle ! Je cours pour me trouver belle. Je cours pour prendre du temps pour moi. Je cours dans l’idée de canaliser mon trop plein de tout.